Le Parti socialiste lausannois a pris connaissance avec intérêt du préavis de politique culturelle de la Ville de Lausanne. Les intentions affichées par la Municipalité sont de nature à faire encore progresser la diversité et la qualité de l’offre lausannoise. Le PS demeure convaincu que la démocratisation de l’accès à cette offre culturelle est l’enjeu essentiel et se félicite des pistes tracées dans le préavis à ce propos, mais continuera de défendre des améliorations en lien avec les propositions qu’il a formulées il y a quelques mois.
En exposant les grandes lignes de sa politique culturelle pour la période 2015-2019, la Municipalité démontre son attachement au rayonnement lausannois dans ce domaine, qui dépasse largement, à l’échelle européenne, celui de la moyenne des villes de même taille. Convaincu que la promotion de l’image de la ville, d’une part, et que son attractivité pour tous les types de populations et d’entreprises, d’autre part, dépendent fortement de la richesse de la vie culturelle locale, le Parti socialiste lausannois (PSL) salue la volonté fort affichée par la Municipalité. Celle-ci, en affirmant sa volonté de consacrer 70 millions de francs annuellement au domaine culturel, fait mentir les Cassandres qui annoncent ou dénoncent une austérité rampante, et se donne les moyens de ses ambitions en affichant le volume des investissements prévus – 50 millions de francs jusqu’en 2018. Il faut saluer, dans ce contexte, le fait que la notion de culture retenue dans le préavis soit large et recoupe des productions et des structures allant des plus avant-gardistes aux plus populaires.
Comme il l’avait affirmé au mois de septembre 2014, le PSL considère que le développement et la stabilisation de l’offre culturelle doivent nécessairement s’accompagner d’efforts importants pour s’assurer qu’une partie croissante de la population profite réellement de cette offre. Dans ce sens, il salue la réponse apportée au postulat de Rebecca Ruiz : la création d’un passeport culturel pour les jeunes jusqu’à 25 ans contribuerait de façon cruciale à attirer de nouveaux publics ; le faire dans le cadre régional du Fonds intercommunal de soutien aux institutions culturelles constitue une solution ambitieuse et novatrice, en direction de laquelle quelques étapes concrètes ont d’ores et déjà été franchies.
Le PSL se félicite également de l’attention apportée aux conditions de travail dans le secteur culturel. En réponse au postulat de Philippe Clivaz, la Municipalité se montre consciente des conséquences qu’a notamment eu la réforme de la loi sur l’assurance-chômage, en 2010, et affirme sa volonté, dans la mesure de ses possibilités, de contribuer à une rémunération correcte et à un cadre de vie décent pour les personnes actives dans la culture.
Dans un domaine qui avait également fait l’objet d’un postulat socialiste, déposé par Denis Corboz, celui de l’art brut, la Municipalité – sans que son préavis constitue une réponse formelle à ce postulat, qui ne lui a pas encore été renvoyé – expose des perspectives intéressantes. Il s’agit notamment d’agrandir les surfaces, de revaloriser les jardins du musée ainsi que de développer les partenariats avec les acteurs du quartier.
En septembre 2014, le PSL avait déposé six propositions (disponibles ici : https://ps-lausanne.ch/category/conseil-communal/) axées la démocratisation de la culture. Ces propositions seront en principe traitées par la même commission que le préavis culturel présenté aujourd’hui. Les socialistes resteront donc attentifs à élargir autant que possible les publics des institutions et des manifestations lausannoises, afin de faire de ces expériences partagées l’un des creusets du lien social urbain.